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“Ces économies du crime se constituent de fonds qui se trouvent aujourd’hui largement réinvestis dans le marché économique traditionnel et s’imposent comme des sources de financement incontournables . Les banques largement présentes dans les paradis fiscaux ainsi que les deux chambres de compensation Euroclear et Clearstream prévoient les modalités juridiques par lesquelles il sera possible et facile de blanchir l’argent du crime aux fins d’investissements dans les secteurs licites de l’économie. Une souveraineté politique du type de celles du Panama, des Îles anglo-normandes ainsi que de la Suisse et du Liberia ne pose pas problème dans la mesure où elle inverse le droit comme un gant en criminalisant la divulgation du secret bancaire autour d’opérations hautement criminogènes, mais dans la mesure où elle autorise librement des transferts de fonds massifs entre des entités criminelles et d’autres qui ne le sont pas. Ce métissage est requis dans le processus du blanchiment d’argent : tout comme les petits revendeurs de drogues blanchissent leurs profits dans de petits commerces de quartiers (la technique du « mille-feuilles » des célèbres blanchisseries), à une autre échelle, les grands argentiers du crime recyclent leurs fonds considérables dans des structures prévues à leur mesure, soit à la bourse, à travers des entreprises privées cotées en bourse, des sociétés d’import-export, des compagnies aériennes, des banques…”
Reference : http://www.erudit.org/revue/euro/2006/v2/n2/014587ar.html
Reference : http://www.erudit.org/revue/euro/2006/v2/n2/014587ar.html
Libellés : clearstream avis référence affaire technique de blanchissement, législation, paradis fiscaux
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