Un plaignant lessivé soupconne Clearstream de détenir ses fonds
INFO FIGARO 10 septembre 2009
Enrico Macias perd 20 millions d'euros dans la crise financière.
Le chanteur aurait investi 20 millions d'euros à la banque islandaise Landsbanki sous la forme d'une hypothèque sur sa villa de Saint-Tropez.
Une information judiciaire est ouverte à Paris pour retrouver les fonds placés par le chanteur dans une banque islandaise. L'un des vingt autres plaignants français soupçonne Clearstream de détenir les fonds.
L'affaire est suffisamment sensible pour être, depuis cet été, signalée au ministère de la Justice. Selon nos informations, une instruction a été ouverte fin juillet au pôle financier de Paris pour abus de confiance et escroquerie aggravée. Les investigations, confiées à la juge Françoise Dessert, portent sur la disparition de plusieurs millions d'euros que des Français avaient placés dans des banques islandaises qui ont fait faillite depuis.
Le chanteur Enrico Macias est à l'origine de cette première procédure. D'après les premiers éléments de l'enquête, il avait investi 20 millions d'euros à la banque islandaise Landsbanki sous la forme d'une hypothèque sur sa villa de Saint-Tropez. L'opération devait être profitable, mais elle a tourné au cauchemar avec la faillite de la banque en octobre 2008. Le chanteur qui n'a pu être joint jeudi entend aujourd'hui récupérer ses actifs et surtout éviter la menace d'une saisie pure et simple de sa maison de la Côte d'Azur par les liquidateurs des banques défuntes. La justice doit désormais chercher si ses actifs, qui avaient été placés sous forme d'obligations au sein d'une filiale luxembourgeoise de la banque islandaise, ont littéralement fondu ou s'ils ont été placés ailleurs.
Le dossier pourrait réserver de nouveaux rebondissements concernant notamment la banque luxembourgeoise Clearstream, rendue célèbre par l'affaire française des faux listings.
Défendant les intérêts d'un couple de Parisiens, l'avocat Emmanuel Ludot vient en effet de déclencher plusieurs procédures pour retrouver la trace des biens de ses clients. Comme Enrico Macias, ceux-ci avaient accepté en janvier 2007 d'hypothéquer totalement une villa «de grande valeur» sur la Côte d'Azur en échange d'une ouverture de crédit de 5 millions d'euros, cette fois à la banque Kaupthing. Ils n'avaient pu utiliser les fonds promis et avaient appris, à la suite de la crise financière, la disparition de la Kaupthing…
Selon Me Ludot, la banque aurait été démantelée en nouvelles sociétés basées au Luxembourg, titulaires de plusieurs comptes au sein de Clearstream Banking, mais ses clients français n'ont pour l'heure pas été remboursés. «Où sont passés les fonds de mes clients ?», s'interroge l'avocat qui vient d'adresser une mise en demeure à Clearstream pour savoir si elle détient le portefeuille de ses clients. L'avocat, qui s'étonne par ailleurs de prêts préférentiels de plusieurs millions d'euros que la Kaupthing avait accordés à ses actionnaires à la veille de sa faillite, menace d'engager la responsabilité de l'État islandais.
Sur la Côte d'Azur, où les banques islandaises avaient prospecté en 2006, 20 autres Français, fédérés par leur avocat, Me David Dana, ont déjà porté plainte. Un juge d'instruction de Grasse (Alpes-Maritimes) pourrait être nommé dans les jours qui viennent. À moins que tous les dossiers ne soient rassemblés au pôle financier parisien et joints au cas d'Enrico Macias.
Enrico Macias perd 20 millions d'euros dans la crise financière.
Le chanteur aurait investi 20 millions d'euros à la banque islandaise Landsbanki sous la forme d'une hypothèque sur sa villa de Saint-Tropez.
Une information judiciaire est ouverte à Paris pour retrouver les fonds placés par le chanteur dans une banque islandaise. L'un des vingt autres plaignants français soupçonne Clearstream de détenir les fonds.
L'affaire est suffisamment sensible pour être, depuis cet été, signalée au ministère de la Justice. Selon nos informations, une instruction a été ouverte fin juillet au pôle financier de Paris pour abus de confiance et escroquerie aggravée. Les investigations, confiées à la juge Françoise Dessert, portent sur la disparition de plusieurs millions d'euros que des Français avaient placés dans des banques islandaises qui ont fait faillite depuis.
Le chanteur Enrico Macias est à l'origine de cette première procédure. D'après les premiers éléments de l'enquête, il avait investi 20 millions d'euros à la banque islandaise Landsbanki sous la forme d'une hypothèque sur sa villa de Saint-Tropez. L'opération devait être profitable, mais elle a tourné au cauchemar avec la faillite de la banque en octobre 2008. Le chanteur qui n'a pu être joint jeudi entend aujourd'hui récupérer ses actifs et surtout éviter la menace d'une saisie pure et simple de sa maison de la Côte d'Azur par les liquidateurs des banques défuntes. La justice doit désormais chercher si ses actifs, qui avaient été placés sous forme d'obligations au sein d'une filiale luxembourgeoise de la banque islandaise, ont littéralement fondu ou s'ils ont été placés ailleurs.
Le dossier pourrait réserver de nouveaux rebondissements concernant notamment la banque luxembourgeoise Clearstream, rendue célèbre par l'affaire française des faux listings.
Défendant les intérêts d'un couple de Parisiens, l'avocat Emmanuel Ludot vient en effet de déclencher plusieurs procédures pour retrouver la trace des biens de ses clients. Comme Enrico Macias, ceux-ci avaient accepté en janvier 2007 d'hypothéquer totalement une villa «de grande valeur» sur la Côte d'Azur en échange d'une ouverture de crédit de 5 millions d'euros, cette fois à la banque Kaupthing. Ils n'avaient pu utiliser les fonds promis et avaient appris, à la suite de la crise financière, la disparition de la Kaupthing…
Selon Me Ludot, la banque aurait été démantelée en nouvelles sociétés basées au Luxembourg, titulaires de plusieurs comptes au sein de Clearstream Banking, mais ses clients français n'ont pour l'heure pas été remboursés. «Où sont passés les fonds de mes clients ?», s'interroge l'avocat qui vient d'adresser une mise en demeure à Clearstream pour savoir si elle détient le portefeuille de ses clients. L'avocat, qui s'étonne par ailleurs de prêts préférentiels de plusieurs millions d'euros que la Kaupthing avait accordés à ses actionnaires à la veille de sa faillite, menace d'engager la responsabilité de l'État islandais.
Sur la Côte d'Azur, où les banques islandaises avaient prospecté en 2006, 20 autres Français, fédérés par leur avocat, Me David Dana, ont déjà porté plainte. Un juge d'instruction de Grasse (Alpes-Maritimes) pourrait être nommé dans les jours qui viennent. À moins que tous les dossiers ne soient rassemblés au pôle financier parisien et joints au cas d'Enrico Macias.
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