lundi 28 septembre 2009

Paris, 28 septembre 2009, 16h08

Alors que le journaliste Denis Robert comparaît dans le procès Clearstream, la sénatrice écologiste belge Isabelle Durant, vice-présidente du Parlement européen, demande, dans la continuité de la commission d'enquête sur les paradis Fiscaux et le dossier "Fortis" la création d'une commission d'enquête sur les activités de la chambre de compensation. Le courage politique n'est pas une chimère.

Septembre 2009 - "L'affaire Clearstrean" ne met pas Clearstream à l'abri d'une commission d'enquête. Doc : Yves Lespagnard from ErwinAct on Vimeo.

Libellés : , , ,

mardi 22 septembre 2009

Clearstream - Le Syndicat National des Journalistes s'inquiète du sort réservé à Denis Robert

"Le procès Clearstream ne doit pas être celui du journalisme.
Denis Robert est un des premiers protagonistes du procès Clearstream à être entendu ce mardi par le tribunal.
Il a été mis en examen pour « recel de vol et abus de confiance ».
Derrière ces incriminations, c’est le vrai travail d’un journaliste opiniâtre et courageux qui est mis en cause et plus particulièrement, pour tout journaliste, le droit d’enquêter et l’obligation de protéger ses sources.
Denis Robert a fait son travail en informant le public sur Clearstream et le blanchiment d’argent à l’échelle mondiale.
Dans ce procès à très grand spectacle, ce n’est pas ce blanchiment qui est traité, mais les complots d’officines peu regardantes sur la vérité et la morale.
Le Syndicat National des Journalistes (SNJ), première organisation de la profession, aux côtés de Denis Robert depuis plusieurs années, lui renouvelle son soutien et appelle l’ensemble de la profession à être très attentive à cette affaire."

Paris, le 22 septembre 2009

Libellés : ,

vendredi 18 septembre 2009

Nouvelle - Message de Roberto Saviano à l'attention de Denis Robert

Message de Roberto Saviano
(la traduction francaise est disponible ci-dessous)

"Conosco il lavoro e il coraggio di Denis Robert. Si tratta di un lavoro molto utile per la lotta alla criminalità organizzata avendo permesso di conoscere in modo originale e circoscritto i circuiti finanziari del denaro invisibile. Si tratta di un lavoro difficile e coraggioso che merita il sostegno di tutti coloro che provano a stroncare i legami tra criminalità organizzata e finanza. Per questa ragione mi sento di dare tutto il mio appoggio a Denis Roberttanto più che trovo inverosimile il processo che gli è stato intentato. Denis Roberto è una risorsa per la democrazia tentando di fermare la sua libertà di scrittura si tenta di inceppare la democrazia, la comunicazione, la libertà dei lettori di sapere."

"Je connais le travail et le courage de Denis Robert. Il s'agit-là d'un travail très utile pour la lutte contre la criminalité organisée qui a permis de manière originale et circonstanciée de connaître les circuits financiers de l'argent invisible. Il s'agit d'un travail difficile et courageux qui mérite le soutien de tous ceux qui tentent d’étrangler les liens entre criminalité organisée et finances. Pour cette raison, je me sens en devoir de soutenir pleinement Denis Robert et ce d'autant plus que je trouve invraisemblable le procès qui lui est fait. Denis Robert est une ressource pour la démocratie, en tentant de museler sa liberté d'écriture on tente de saper la démocratie, la communication, la liberté de savoir des lecteurs."

Libellés : , , , , , ,

samedi 12 septembre 2009

Un plaignant lessivé soupconne Clearstream de détenir ses fonds

INFO FIGARO 10 septembre 2009

Enrico Macias perd 20 millions d'euros dans la crise financière.

Le chanteur aurait investi 20 millions d'euros à la banque islandaise Landsbanki sous la forme d'une hypothèque sur sa villa de Saint-Tropez.

Une information judiciaire est ouverte à Paris pour retrouver les fonds placés par le chanteur dans une banque islandaise. L'un des vingt autres plaignants français soupçonne Clearstream de détenir les fonds.

L'affaire est suffisamment sensible pour être, depuis cet été, signalée au ministère de la Justice. Selon nos informations, une instruction a été ouverte fin juillet au pôle financier de Paris pour abus de confiance et escroquerie aggravée. Les investigations, confiées à la juge Françoise Dessert, portent sur la disparition de plusieurs millions d'euros que des Français avaient placés dans des banques islandaises qui ont fait faillite depuis.

Le chanteur Enrico Macias est à l'origine de cette première procédure. D'après les premiers éléments de l'enquête, il avait investi 20 millions d'euros à la banque islandaise Landsbanki sous la forme d'une hypothèque sur sa villa de Saint-Tropez. L'opération devait être profitable, mais elle a tourné au cauchemar avec la faillite de la banque en octobre 2008. Le chanteur qui n'a pu être joint jeudi entend aujourd'hui récupérer ses actifs et surtout éviter la menace d'une saisie pure et simple de sa maison de la Côte d'Azur par les liquidateurs des banques défuntes. La justice doit désormais chercher si ses actifs, qui avaient été placés sous forme d'obligations au sein d'une filiale luxembourgeoise de la banque islandaise, ont littéralement fondu ou s'ils ont été placés ailleurs.

Le dossier pourrait réserver de nouveaux rebondissements concernant notamment la banque luxembourgeoise Clearstream, rendue célèbre par l'affaire française des faux listings.

Défendant les intérêts d'un couple de Parisiens, l'avocat Emmanuel Ludot vient en effet de déclencher plusieurs procédures pour retrouver la trace des biens de ses clients. Comme Enrico Macias, ceux-ci avaient accepté en janvier 2007 d'hypothéquer totalement une villa «de grande valeur» sur la Côte d'Azur en échange d'une ouverture de crédit de 5 millions d'euros, cette fois à la banque Kaupthing. Ils n'avaient pu utiliser les fonds promis et avaient appris, à la suite de la crise financière, la disparition de la Kaupthing…

Selon Me Ludot, la banque aurait été démantelée en nouvelles sociétés basées au Luxembourg, titulaires de plusieurs comptes au sein de Clearstream Banking, mais ses clients français n'ont pour l'heure pas été remboursés. «Où sont passés les fonds de mes clients ?», s'interroge l'avocat qui vient d'adresser une mise en demeure à Clearstream pour savoir si elle détient le portefeuille de ses clients. L'avocat, qui s'étonne par ailleurs de prêts préférentiels de plusieurs millions d'euros que la Kaupthing avait accordés à ses actionnaires à la veille de sa faillite, menace d'engager la responsabilité de l'État islandais.

Sur la Côte d'Azur, où les banques islandaises avaient prospecté en 2006, 20 autres Français, fédérés par leur avocat, Me David Dana, ont déjà porté plainte. Un juge d'instruction de Grasse (Alpes-Maritimes) pourrait être nommé dans les jours qui viennent. À moins que tous les dossiers ne soient rassemblés au pôle financier parisien et joints au cas d'Enrico Macias.